Il semblerait que les imprimés publicitaires – c’est-à-dire un imprimé à visée commerciale distribué au consommateur – se soient développés au début du XIXème siècle, en même temps que les révolutions industrielles.
Le plus ancien spécimen de prospectus que nous avons trouvé dans les archives du Musée de l’Imprimerie de Lyon remonte à 1818.
Il s’agit d’un prospectus édité par un parfumeur vantant les bienfaits d’une poudre de maquillage, la « Poudre favorite des Sultanes ». L’illustration ne représente pas la poudre en soit, mais évoque l’Orient d’où proviennent les composants de la poudre. On notera sur l’imprimé l’adresse du marchand à Paris où l’on peut se procurer cette poudre et cette phrase qui laisse songeur : « Fournisseurs des cours de Vienne, de Russie et de plusieurs princes Français et Etrangers ».
A la même époque, et provenant également d’un parfumeur nous avons aussi retrouvé la trace d’un prospectus époque Louis XVIII (1814 – 1824). Ce dernier vante la pommade et l’huile de castor pour lutter contre … la chute de cheveux !
Quand Balzac se moquait des slogans publicitaires Vous connaissez Honoré de Balzac comme célèbre écrivain de La Comédie Humaine, mais saviez-vous que son premier métier était imprimeur ? Il exerça entre 1826 et 1828 à Paris et il eut comme clients les nombreux parfumeurs désirant éditer leurs prospectus. C’est en moquant leurs slogans et leurs imprimés que Balzac créé le personnage de César Birotteau, marchand parfumeur et fin rédacteur publicitaire. L’écrivain ira même jusqu’à rédiger un faux prospectus dans son roman. |
Au cours de nos recherches, il est rapidement apparu que les mots pour désigner ce que nous appelons aujourd’hui de façon globale imprimés publicitaires, catalogues ou prospectus, avaient au XXème siècle des appellations bien spécifiques.
Les articles de presse spécialisée d’époque sur les prospectus opèrent une nette distinction entre les termes brochure, dépliant et prospectus :