Réalisé régulièrement depuis 2009, le baromètre Epiceum–Harris Interactive de la communication locale*, en partenariat avec La Poste, Cap’Com et l’Association des Maires de France (AMF), confirme dans sa dernière édition que le magazine des collectivités reçu en boîte aux lettres le premier moyen d’information locale des Français. 75% des personnes interrogées considèrent en effet que la lettre, le bulletin ou le magazine de leur commune, intercommunalité, département ou région, constitue leur première source d’information media sur la vie locale.
Intitulée « Les communicants au défi du premier kilomètre vers les citoyens », l’étude Epiceum–Harris Interactive 2024 note, comme l’on pouvait s’y attendre, une évolution nette dans l’utilisation par les Français des moyens de communication mis à leur disposition. Les auteurs du baromètre relèvent « l’usage simultané et majoritaire d’une dizaine de canaux différents, dominés par les magazines, le bouche-à-oreille et les sites internet des collectivités » et donc « un nouvel équilibre du mix média de l’information locale ».
Pour autant, si aucune technologie ne l’emporte définitivement sur une autre, les personnes interrogées insistent sur la fiabilité du papier et donc le sérieux des informations qu’il contient. Le numérique est lui jugé « pratique », l’oralité (le bouche-à-oreille) permettant une plus grande « proximité » et une personnalisation de l’information.
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Non seulement les magazines publiés par les collectivités restent le premier média utilisé par les Français pour s’informer sur la vie locale, mais c’est également le type de support auquel on se réfère le plus fréquemment : 35 % des personnes interrogées déclarent en effet le lire « souvent ». Même les jeunes lecteurs le plébiscitent (60 % des 18-24 ans et 70 % de 25-34 ans déclarent les lisent). Un chiffre qui monte à 85% chez les plus de 65 ans.
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Les Français, dans leur très grande majorité, estiment que l’information locale qui leur est délivrée, notamment via leurs magazines papier, est de qualité. 53% jugent que les médias de communication locale les informent « plutôt bien » et 29% qu’ils les informent même « très bien ». Des résultats qui sont en progression régulière depuis dix ans. Les personnes interrogées citent spontanément le magazine de leur collectivité, les réunions publiques et les applications officielles comme les meilleurs moyens d’information, suivis en quatrième position par les échanges directs avec leurs élus. Et ils estiment faire plus confiance à ces modes d’information publique qu’aux médias du secteur privé comme la presse régionale, les radios ou chaînes de télévision locales.
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Non seulement la lettre d’information, le bulletin ou le magazine de la commune, de l’intercommunalité, du département ou de la région, restent comme on l’a vu en tête des moyens de communication locale les plus utilisés, mais les répondants sont plus nombreux que lors de la dernière étude, en 2022, à considérer que ces médias papiers les « informent bien » : 87% contre 85% il y a deux ans. Et cette année encore, les Français disent préférer nettement recevoir les informations locales directement dans leur boîte aux lettres (69% contre 47% pour la consultation d’un site internet). Deux éléments à sérieusement prendre en compte dans toutes les futures campagnes de communication
L’arrivée de Chat GPT en 2022, le robot d’Open AI basé sur l’intelligence artificielle, semble avoir déjà commencé à bouleverser la perception du paysage des médias, y compris sur le plan de la communication locale. Plus de la moitié des 25-34 ans déclarent déjà utiliser cette technologie pour s’informer sur la vie locale. Pour 37 % des personnes interrogées, l’avantage de l’intelligence artificielle devrait résider à l’avenir dans la possibilité d’accélérer la diffusion des contenus en rendant l’actualité plus réactive, seules 23% jugeant que l’information pourrait alors être « plus fiable ».
* Cette huitième vague du Baromètre de la communication locale a été réalisée en ligne du 27 août au 5 septembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.