A mi-chemin entre le retail et le street marketing, les magasins éphémères ou “pop-up stores” (de “pop-up”, surgir en anglais) n’ont cessé de se développer ces dernières années. Monoprix ou Kiabi en plein coeur de Paris, Habitat et Elizabeth Arden au Passy Plaza, La Redoute dans toute la France… Quels sont les avantages de ces espaces commerciaux installés et ouverts pendant une courte durée ? Est-ce un concept que vous pourriez exploiter ?
L’IFLS (Institut Français du Libre-Service), qui dénombre plus de 360 opérations en Europe depuis 2008, a analysé 50 cas récents pour décrypter le phénomène et nous apporter des éléments de réponse.
83 % des urbains de 16 ans et plus cherchent à “faire des découvertes inattendues et originales quand ils font du shopping en dehors des grandes enseignes” et seule la moitié d’entre eux s’estime satisfaite des animations et événements en centre-ville ou centres commerciaux.
L’envie de nouveauté n’y est qu’en partie satisfaite, puisque seulement 43 % des citadins voient dans les centres commerciaux et les centres villes la possibilité de “faire des découvertes, de voir et d’essayer beaucoup de produits”. Le commerce en ligne ne répond pas, lui non plus, pleinement aux attentes car 91 % des personnes interrogées signalent l’impossibilité de “toucher et essayer les articles avant de les commander”.
54 % des sondés disent avoir déjà vu un ou plusieurs magasin(s) éphémère(s). Ils se sont sentis intrigués (68 %), surpris (65 %), amusés (53 %)… et impatients d’en découvrir d’autres (56 %) ! Ce type de manifestation est donc apprécié et répond à une attente de la part des consommateurs.
Les secteurs les plus représentés jusqu’à aujourd’hui sont les cosmétiques, le sport, la mode et les accessoires, le luxe, la décoration, l’alimentaire mais le concept s’adapte en réalité à tout type de produit ou service. C’est d’ailleurs un “relais extrêmement intéressant pour toutes formes de commerces”, puisque la boutique éphémère répond à des besoins en termes d’innovation, de vente, de relation client et de communication.
Selon l’IFLS, “le retour sur investissement d’un pop-up store ne se calcule pas uniquement par le chiffre d’affaires. Cette opération a aussi comme objectif de créer du buzz ou de réunir des données consommateurs.” Il est donc essentiel, avant de se lancer, de se demander quels sont les objectifs et comment en mesurer les résultats.
Les magasins éphémères permettent en effet de :
Ces tubes à essai grandeur nature permettent donc de répondre à de nombreuses problématiques commerciales, d’innover tout en limitant les risques, et de marquer les esprits en proposant au consommateur de bousculer son quotidien.
Y avez-vous pensé, pour votre propre enseigne ou vos produits ?
Source : LSA-conso.fr