En matière d’imprimé publicitaire et de papier en général, on entend tout et son contraire. Alors pour démêler le vrai du faux, nous avons décidé de battre en brèche quelques idées reçues !
MEDIAPOSTE a réalisé avec le cabinet Quantis en 2021 une Analyse Cycle de Vie (ACV) complète qui étudie les effets sur l’environnement d’une campagne de communication digitale comparée à une campagne de communication d’imprimé publicitaire. Bilan ? Pour les deux scénarii étudiés, l’option papier a un effet 2,2 à 3,3 fois moins impactant sur le changement climatique que l’option numérique.
Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas que le digital n’impacte pas !
En effet, les activités numériques représentent aujourd’hui dans le monde 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre… Un chiffre en augmentation constante. Une mission d’information sénatoriale de 2020 (1) a même établi que cette augmentation pourrait atteindre + 60% d’ici 2040.
En effet, ce sont ce qu’on appelle les coupes d’éclaircie des forêts (pour leur entretien) qui sont utilisées pour la production de fibres vierges de papier. Un principe complètement intégré dans une logique d’économie circulaire. Par ailleurs, le papier se recycle très bien. La fibre de cellulose recyclée représentait 71,3% des approvisionnements de l’industrie papetière française en 2019 … Recyclable 5 fois avant d’être trop dégradée, on peut dire que la cellulose a « la fibre écolo » !
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Il suffit de bien connaître les certifications et labels. En effet, la filière papier s’est structurée de façon durable depuis plusieurs années. Ainsi, pour le papier issu de forêt gérées durablement, on peut s’orienter vers les labels FSC et PEFC. Les labels imprim’vert ou print éthic sécurisent le choix des sites de production engagés dans une démarche responsable. Enfin, les encres font elles aussi leur révolution pour limiter leur impact environnemental (2), avec notamment l’apparition récente d’encres à base d’eau qui s’estompent dans le temps, idéales pour les imprimés de courte durée !
Ca bouge même !… Ainsi par exemple, la Suède qui avait pris un virage numérique important ces dernières années en remplaçant totalement l’usage des manuels scolaires par des tablettes et ordinateurs de la maternelle au lycée, fait machine arrière avec la réapparition des manuels papier (3). En cause ? Un recul du niveau scolaire notamment, ainsi que la remise en question par le milieu médical. Les spécialistes en neurosciences comme Jean-Luc Velay, chercheur au CNRS l’ont d’ailleurs observé au travers d’études : l’interaction avec le support numérique est moindre puisqu’elle fait appel à moins de sens que la lecture sur papier. En conséquence, cela entraîne une mémorisation plus faible et une confusion des faits chronologiques… Qu’on se le dise, le papier est loin d’avoir perdu la bataille !
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On oppose souvent le support papier pour les séniors au digital pour les plus jeunes générations. Encore une idée reçue pour laquelle il est temps de remettre les pendules à l’heure : l’étude BALmétrie 2023 nous apprend en effet que 30% des 16-24 ans ont lu un prospectus au cours des 8 derniers jours. Qui a dit qu’ils n’étaient que sur Tik Tok ou Twitch ? Des mauvaises langues, sans aucun doute…
Écoresponsable, champion de la mémorisation, multi-générationnel, on peut dire que le support papier n’a pas dit son dernier mot. Alors, si vous aussi vous voulez concevoir des campagnes efficaces et responsables, téléchargez vite notre livre blanc.
Articles et références :
(2) https://www.larevueduprospectus.fr/les-encres-aussi-font-leur-revolution-environnementale/