C’est l’un des principaux atouts reconnus des prospectus des grandes enseignes : ils nous permettent de faire nos courses de façon intelligente, maline, en pistant les bonnes affaires. Et l’une des motivations assumées d’un grand nombre de foyers français.
Comme le rappelle Aïda Mimouni Chabaane, co-auteur de « Attitude à l’égard des prospectus : influence des bénéfices et coûts perçus », « Être malin, dénicher la bonne affaire, ne pas payer le prix normal… », est l’une des principales motivations des lecteurs de prospectus, mise en lumière depuis les années 90, notamment par les travaux Pierre Chandon, de l’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires). Une « traque plaisir » en quelque sorte, qui peut nous faire sentir effectivement « futé ». Mais aujourd’hui, avec une inflation galopante entraînant une baisse sensible du pouvoir d’achat, il ne s’agit plus seulement d’un jeu, mais bien souvent d’une nécessité. Et là, à chacun sa technique. Comme le démontrent de nombreuses études* sur la question, plusieurs méthodes existent pour faire des économies, en utilisant les prospectus de façon « smart » (malin ou intelligent en anglais, un terme largement repris dans le langage courant par les plus jeunes générations).
* Études Kantar, Bonial (Ispos).
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Puis chercher les promotions les plus intéressantes sur ces mêmes produits dans les prospectus des grandes surfaces environnantes. C’est apparemment la technique privilégiée par de nombreux foyers, qui veulent ainsi éviter de se laisser tenter par des achats compulsifs. On se concentre alors d’abord sur les produits dont on a réellement besoin, après avoir contrôlé frigo et placards. Le stock de pâtes a dangereusement baissé ? Elles s’ajoutent alors à la liste. Idem pour le café ou tous les produits qui pourraient manquer dans la semaine. Reste la partie la plus « smart » : consulter les prospectus pour dénicher les offres les plus intéressantes et ainsi faire de sérieuses économies.
Et trouver ainsi dans les prospectus les promotions les plus intéressantes. Un jeu de patience, mais qui reste un jeu très prisé par les « prospectus-addicts ». On repère ceux que l’on aime et que l’on consomme régulièrement (sucré, salé, surgelés…). S’ils ne sont pas immédiatement périssables, on les achète pour les stocker (sans excès). Et dans le cas contraire, s’il s’agit de produits frais (viande, poisson, légumes…), il est toujours possible de les surgeler.
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C’est l’un des casse-têtes quotidiens dans bon nombre de foyers. Une semaine de menus pour une famille de quatre personnes, ce sont 7 repas (14 si vous déjeunez à la maison), en essayant de varier les plaisirs tout en proposant des plats équilibrés, et sans dépenser trop. Là encore, les prospectus peuvent être d’un grand secours. Les produits en promotion peuvent aussi être source d’inspiration : du fromage râpé à petit prix, des courgettes, les premières tomates de saison… Pourquoi pas un gratin de légumes ?
Autant de façons « smart » de préparer des courses efficaces avant même des sortir de chez soi.