La Revue Suisse de l’imprimerie annonce dans ses colonnes l’apogée future du nouveau format : le dépliant.
Nous sommes alors en 1926, et voici ce que l’on peut lire que : « Le prospectus envoyé dans sa forme classique n’est presque plus employé de nos jours. Adressé à des commerçants et à des industriels, il conserve encore sa forme classique mais ne se trouve plus assez original pour attirer suffisamment l’attention du public. Aussi a-t-il évolué en une forme intermédiaire entre le prospectus et la brochure, qui se nomme le dépliant. »
Le dépliant est présenté comme une libération par rapport au catalogue, trop imposant et lourd à organiser. C’est ainsi que La Chronique Graphique (belge, cette fois) écrit en 1930 que : « Le dépliant, organe primordial de la publicité actuelle s’est installé et d’un seul coup a acquis la vogue que ses qualités économiques et pratiques lui confèrent. Il faut bien lui reconnaître cette supériorité sur le volumineux catalogue que, d’un seul coup, il frappe l’esprit du futur acheteur. »
Près d’un siècle après cet article, nous noterons que le dépliant n’a pas eu un succès intemporel puisqu’il est bel et bien tombé en désuétude au profit des flyers et catalogues. « Le dépliant autorise toutes les inspirations. » Peut-être a-t-il été victime de son format finalement peu pratique ?
Nous accorderons à La Revue Suisse et à la Chronique Graphique que ce format subsiste toutefois au XXIème siècle, notamment dans nos offices de tourisme, ou au sein de monuments historiques pour accueillir de façon ludique les informations culturelles.